A l'origine, il s'agissait d'un oratoire dédié à Sainte Anne, mère de la Sainte Vierge. Sa construction au centre du bourg a été décidée par le curé de La Chaume, Jacques Benoist, en 1623.
Au fil des années, ce lieu de prière va occuper une place croissante dans la vie religieuse chaumoise. Des travaux d'agrandissement sont entrepris au début du XVIIIe siècle et la bénédiction du choeur de la chapelle a lieu le lundi 23 décembre 1726.
Cet édifice religieux est devenu l'église paroissiale de La Chaume après que l'armée se soit emparée du prieuré Saint-Nicolas en 1779. De fait, le nom du saint patron de La Chaume s'est substitué à celui de Sainte Anne.
Le 6 décembre 1787, le nouvel autel de Saint Nicolas est béni. C'est à cette époque qu'ont débuté également les travaux des deux petits autels dédiés à Saint Pierre et à Sainte Anne.
Le clocher, dont la première pierre a été posée le 24 septembre 1789, est terminé le 5 décembre suivant.
Le 27 novembre 1793, le Conseil municipal ordonna que les bancs de l'église soient démolis. Pendant la Révolution française, l'église est transformée en hôpital puis en écurie avant d'être vendue comme bien national au négociant Antoine Coppat. En 1799, l'église est partiellement démolie et son clocher abattu.
Les ruines sont rachetées en 1802 par le curé Pierre Deau. Le clocher est reconstruit en 1815 et la nouvelle église est consacrée en 1827.
En 1854, la fabrique de La Chaume est reconnue propriétaire de l'église Saint-Nicolas, par la municipalité.
Les travaux de pavage de la nef sont effectués en 1867 par Constant Boré, maître maçon de La Chaume.
Une horloge est installée dans le clocher avant 1845. Un second cadran est placé du côté Est, de manière à être vu du port et des Sables, en juin 1891. Le remontage manuel de l'horloge était confié à M. Martinet dans les années 1930 puis à M. Bardon jusque dans les années 1950. Une horloge à remontage électro-automatique est installée en 1957.
"Marie des Anges", la petite cloche de l'horloge, est refondue en 1845. Les trois cloches dédiées à "Sainte Anne", à "Saint Nicolas" et à "Notre Dame de Lourdes", provenant des ateliers Astier, sont bénites le 8 février 1899. Quant à "Joséphine", dont le poids est porté à 370 kgs, elle a été refondue par la maison Paccard d'Annecy et bénie le 30 octobre 1955 par Mgr Massé. L'électrification des cloches est intervenue en 1959.
Parmi les travaux importants, il faut noter la réalisation d'un pan coupé en 1939 pour améliorer la circulation rue de l'Amiral Ronarc'h, la réfection de la couverture du clocher en 1954 et le ravalement des murs extérieurs en 1964.
Par arrêté du 13 février 1975, le Préfet de la Vendée décide d'inscrire sur la liste des objets classés l'autel, le gradin et le tabernacle en bois peint et doré datant du XVIIIe siècle. En 1979, c'est au tour de l'huile sur toile "Saint Nicolas" datée de 1784 d'être mise à l'inventaire des objets mobiliers classés.
Le 21 février 1975, un grand concert est organisé à l'occasion de l'inauguration de l'orgue électronique de l'église. Ce dernier est remplacé depuis le 30 septembre 2007 par un nouvel orgue réalisé par le facteur d'orgues creusois François Delhumeau.
Le 15 décembre 1980, la municipalité adopte le projet de création d'une place publique devant l'église Saint-Nicolas. Celle-ci est terminée fin janvier 1983. Elle est dénommée place Sainte-Anne par délibération du Conseil municipal le 16 août suivant.
La fresque en trompe-l'oeil a été réalisée en 1996-1997 par l'artiste Manfred Landreau et inaugurée le 11 octobre 1997 en présence des élus sablais et des membres de la Commune Libre de La Chaume.
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