L'histoire des Archives municipales est née en 1751. Installées dans les locaux actuels depuis bientôt 20 ans, c'est un dépôt moderne constamment enrichi par de nouvelles archives déjà historiques ou qui ont vocation à le devenir pour les générations futures.
Le service composé de trois agents a vu sa fréquentation évoluer depuis quelques années et les habitudes du public changer. Avec une belle moyenne de 180 personnes inscrites par an, on remarque que les généalogistes ou étudiants se déplacent moins grâce à internet quand d'autres viennent consulter les permis de construire classés depuis 1947. Outre des éléments sur l'histoire sablaise ou des thématiques évidentes comme la plage, le Vendée Globe, l'urbanisme balnéaire, les grands projets ou encore la vie culturelle, on trouve aussi aux Archives municipales des documents réalisés par les services de la ville et des archives privées "entrées par voies extraordinaires", grâce aux dons de particuliers.
Tous ces documents collectés sont triés, classés et conservés dans 2 km de rayonnages qu'il faut épurer avec l'élimination de plus de 50 mètres linéaires d'archives chaque année. Le travail de l'archiviste consiste également à communiquer et à partager ses documents, à échanger ses recherches, à leur donner une plus-value historique ou une autre forme de consultation. C'est le cas par exemple avec des expositions thématiques sur les écoles, sur la Première Guerre mondiale, sur la vie quotidienne pendant l'Occupation allemande, sur la Reine des Sables... ou bien à travers des articles récurrents dans La Lettre des Sables.
L'autre défi des Archives municipales est d'évoluer avec son temps, soit en mettant en ligne sur le site internet de la Ville des documents historiques numérisés, comme l'étonnant journal La Plage (1876-1924), soit en s'adaptant aux nouvelles contraintes liées à la dématérialisation des archives (images numériques, photos, cd, dvd, courriels, etc.)
e métier d'archiviste se réalise dans la diversité. L'archiviste est garant de l'histoire passée mais aussi de l'histoire future car il prépare déjà celle de demain. Il fait face à un travail de masse et de réflexion à la fois que l'on peut comparer au mouvement incessant d'une vague. C'est un travail sans fin qu'il faut enrichir encore et toujours.
- Ouverture au public :
Du lundi au vendredi, de 14h à 17h et le mercredi matin , de 10h à 12h
Les Archives municipales vues par Didier Gallot et Louis Guédon
A l'aube des 20 ans de l'installation du service des Archives municipales dans les locaux de l'Hôtel de Ville, Didier Gallot, maire des Sables d'Olonne et Louis Guédon, maire honoraire vous expliquent la genèse de la création de ce service.
Quand sont nées les Archives municipales ?
Louis Guédon : Tous les Sablais sont imprégnés de l'importance et de la richesse de leur histoire. Depuis l'origine avec Savary de Mauléon qui officialise la ville en 1218, mais aussi à travers les récits de Sablais et d'Olonnais comme André Collinet. La société Olona s'intéresse toujours à ces moments d'histoire. Le district des Sables d'Olonne a également eu un rôle important pendant la Révolution, les publications de Charles-Louis Chassin en témoignent. L'histoire est innée aux Sables-d'Olonne, c'est un état d'esprit.
Comment ont été créées les Archives municipales ?
Louis Guédon : Les Archives municipales ont été créées par un concours de circonstances. L'inspection des archives souhaitait récupérer les fonds de la ville pour les valoriser. Travaillant dans l'intérêt de l'histoire, elle imposait de strictes conditions de conservation. Les archives auraient du quitter Les Sables-d'Olonne pour être disséminées au Département ou à Paris. Conscient de la richesse de notre patrimoine et de l'importance de ces informations, j'ai réagi violemment pour éviter un risque de démembrement de ce trésor. A l'époque, le chantier de la nouvelle mairie était en cours, tout à été mis en oeuvre pour que le service des archives réponde aux conditions imposées : hygrométrie, personnel suffisant, salle de recherche. La mairie a intégré un service qui répond à toutes les normes d'agrément des archives, il occupe depuis toute l'aile du bâtiment correspondant à la rue de la Caisse d'Epargne. Le projet a été validé par l'inspection des archives. Les richesses de la ville sont restées aux Sables d'Olonne.
Pourquoi est-ce important d'avoir des archives municipales ?
Louis Guédon : Le développement du service des archives dépend de la volonté politique d'assumer le coût de fonctionnement, c'est une question de passion. Il faut notamment rendre hommage à Anne-Marie Vrignaud qui a été responsable des Archives municipales de 1983 à 2014.
Didier Gallot : Voici l'explication de la qualité et de l'importance du service des Archives municipales, personnellement je suis sincèrement reconnaissant à Louis Guédon d'avoir inscrit ce projet dans la durée et d'avoir fait de ce service ce qu'il est aujourd'hui. Je m'inscris résolument dans cette démarche d'enrichissement, nous allons d'ailleurs recueillir prochainement le fonds Constant Friconneau. La chaîne Histoire, venue récemment aux Sables d'Olonne en la personne de Patrick Buisson, a été impressionnée par la qualité exceptionnelle de ce service. Je rends hommage également au travail de toute l'équipe qui oeuvre au bon fonctionnement de ce service depuis de longues années.
Qu'est ce qui peut être développé encore pour ce service ?
Louis Guédon : Les Archives municipales sont l'épicentre, le point médian de la côte maritime de la Vendée, il peut devenir un lieu incontournable de recherche de l'histoire du littoral.
En une phrase comment définiriez-vous les Archives municipales ?
Didier Gallot : C'est une pépite que j'ai la volonté de sanctuariser dans le cadre du projet de fusion.
Louis Guédon : La création d'un service exemplaire d'archives validé par les Archives nationales n'a été dans mon esprit que le point de départ d'un enrichissement permanent de l'ensemble des documents liés à la richesse de notre histoire sablaise.
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