Rénovation des monuments historiques : trois tranches de travaux pour le clocher de Notre-Dame de Bon Port
L'Eglise Notre-Dame de Bon Port a été construite à partir de 1646 sur l'emplacement de l'ancienne chapelle du Rosaire, datant du XIIIème siècle et devenue trop exiguë. Outre les vicissitudes de l'histoire, le majestueux bâtiment a subi depuis sa construction les désagréments des conditions météorologiques et du temps. Des travaux de rénovation devenaient donc nécessaires au niveau du clocher, de la charpente, et de la couverture de la nef et des transepts.
L'église étant classée monument historique depuis 1993, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) a décidé de lancer trois tranches de travaux, début avril.
La 1ère tranche de travaux prévoit la mise en place d'un échafaudage et la dépose de la couverture et de la charpente du dôme du clocher. On reprendra ensuite la partie qui soutient le dôme, l'arase du clocher, pour la renforcer par la mise en place d'un chaînage béton.
A partir de fin août, la 2è tranche sera consacrée à la restauration de la charpente et la repose de la couverture du dôme. Enfin, la 3è tranche permettra la restauration des parements extérieur et intérieur du clocher, et la restauration à l'identique de la tourelle de l'escalier en béton blanc.
Notez qu'il n'y aura pas d'arrêt entre les phases de travaux, dont la fin est estimée pour l'été 2006. Chaque tranche représente 450.000 euros de budget. L'Etat finance 40 % des travaux, la Ville 26,5%, la Région et le Département chacun 16,75%.
L'Eglise Notre Dame de Bon Port et les Halles Centrales
En 1622, la communauté sablaise obtient du cardinal de Richelieu, alors évêque de Luçon, la création d'une cure indépendante de celle d'Olonne. Désormais, la paroisse Notre-Dame de Bon-Port sera obligatoirement dirigée par un curé docteur en théologie ou bachelier de la Sorbonne.
Face à l'accroissement de la population, l'ancienne chapelle du Rosaire devient trop petite pour les fidèles. C'est la raison pour laquelle la construction d'une nouvelle église est décidée.
Les travaux commencés en 1646 vont se poursuivre jusqu'au XVIIIe siècle. Pendant la Révolution Française, l'église est transformée en Temple de la Raison et en entrepôt àgrains, mais elle retrouve définitivement sa vocation religieuse en 1800. La remise en état de l'église s'effectue tout au long du XIXe siècle et sa consécration a lieu le 9 juillet 1890. Des artistes comme les sculpteurs Jean-Emmanuel Mercier et Thomas Louis, ou le peintre Marchand, interviennent dans l'embellissement intérieur du bâtiment. La réalisation d'un parvis en pierre naturelle (comblanchien) et la restauration de la façade sont effectuées dans les années 1990.L'église Notre-Dame est classée Monument Historique par arrêté du 18 octobre 1993. L'ancien petit cimetière des Sables, ou cimetière du Coudrieau, était situé à l'emplacement des Halles centrales. Principal cimetière des Sables jusqu'en 1650, il est supplanté par le cimetière de la Côte, entre la rue Travot et la rue de la Tour, avant d'être définitivement abandonné en 1778.
Sous l'Empire, il est décidé d'y transférer les anciennes halles autrefois implantées au Nord de l'Église. Ces nouvelles halles, ouvertes en mars 1810, sont l'oeuvre de l'ingénieur Prépetit. Le style "Pavillon Baltard" que nous lui connaissons a été imaginé par l'architecte sablais Charles Smolski, et la réalisation en fut confiée à l'entrepreneur Michelin en 1889. L'ultime rénovation des Halles centrales a été menée entre 1990 et 1991 par MM. Barranger et Rebiffé, dans le respect de l'architecture ancienne du bâtiment. Elles ont été inaugurées le 11 janvier 1992. Avec 84 étals, les Halles centrales sont "une véritable galerie marchande de produits frais alimentaires". A la croisée des chemins du port et de la plage, elle sont depuis un siècle un élément essentiel de l'animation du centre-ville.
Retour
- Partager cet article