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80 ans de la Libération des Sables d'Olonne - La « Bataille des Portes »

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La « Bataille des Portes »

En 1943, les Allemands contrôlent les principales voies d’accès aux Sables-d’Olonne au moyen de portes permettant ainsi de surveiller les déplacements de la population. Trois d’entre-elles étaient situées :

  • à La Chaume

  • à la Garlière (Route d’Olonne)

  • à la Mérinière (Route de La Roche-sur-Yon)

et deux autres au Château-d’Olonne :

  • route du Château-d’Olonne (Rue Georges Clemenceau près du carrefour des Nouettes)

  • et route de Talmont (près de la ferme du Pas du Bois).

 

Souvent laissées ouvertes dans la journée, les portes étaient en revanche systématiquement fermées le soir dès 23h00. Au lendemain de la libération des Sables-d’Olonne, ces portes vont devenir des points de défense stratégiques pour les FFI et le théâtre d’affrontements avec les Allemands.

 

Porte du Château-d’Olonne

 

Craignant un retour des forces allemandes, les FFI préparent la défense des Sables-d’Olonne et décident, le 29 août, de se positionner à toutes les entrées de la ville. Le 30 août, à la porte du Château-d’Olonne, Renou et les hommes de la section Lapierre restent en alerte. De nombreux convois allemands ont été signalés dans tout le département. Les services postaux, s'étant mis à la disposition des FFI, réparent les installations téléphoniques (Journal de marche, 1er bataillon FFI de Vendée). Dans l'après-midi, un appel de la Poste de Grosbreuil signale la présence d'un convoi allemand. Vers 20h30, un détachement de ce convoi, composé d’une voiture légère, de quatre camions et remorques, arrive à la porte du Château-d’Olonne. Transportant des munitions (obus de 155 mm), le détachement, en provenance de Saint-Gervais, a pour mission de rejoindre La Rochelle où la Kriegsmarine l'attend.

 

Le convoi est immédiatement stoppé par le tir des FFI. Un premier camion est de suite immobilisé, le deuxième, chargé d’obus, est incendié par Malescot et explose. Le soldat Muga venu en renfort en incendie un autre. Mais les FFI faute de munitions ne peuvent résister encore très longtemps. Heureusement, les renforts arrivent avec les hommes de RI mené par le capitaine Bouhier (Pavageau). En contournant l'ennemi, ils détruisent le reste du convoi et capturent les soldats allemands survivants. Ces derniers sont emmenés à la caserne de l’abbaye Sainte-Croix où ils sont chargés de trier les munitions laissées par les Allemands lors de leur départ. Pendant une bonne partie de la nuit, le camion transportant les obus continue d'exploser.

 

« Le soir vers 20 heures un convoi allemand est signalé avec plusieurs camions et se présente aux portes de la route du Château-d’Olonne, pour pénétrer dans la Ville. Toute la journée ce convoi a été signalé dans les environs. Le poste de Grosbreuil a averti les Sablais de cette présence. […]

La nuit tombe, les volontaires sont aux portes. A. RENOU et son groupe tiennent celle du Château-d’Olonne. Ils sont armés de quelques pétoires, de quelques grenades et ont la (mitrailleuse) Rebel. Tout à coup se présentent quatre camions ennemis lourdement chargés, bien armés et une voiture légère. Ils attaquent, les boches se sont arrêtés au ras de la porte de fer. Les nôtres sont de l’autre côté. On se fusille à bout portant. RENOU commande ses hommes et fait le coup de feu. Les grenades éclatent, BAILLACHE jeune grenadier se distingue et immobilise définitivement le premier camion. MALESCOT avec sa Rebel incendie un autre camion qui, chargé d’explosifs (obus de 180), explose. Le soldat MUGA de R.1., venu en renfort en incendie un autre. Alors c’est le bruit infernal des détonations, l’incendie fait rage et se communique aux autres véhicules. LEFÈVRE, autre brave, (il faudrait tous les citer) fait toujours le coup de feu et cette poignée d’hommes, munitions épuisées restent là à leur poste sous la mitraille. Le renfort arrive avec des hommes de R.1. Ce sont les hommes du capitaine BOUHIER (PAVAGEAU). Ils sont bien armés, ils contournent l’ennemi, détruisent le reste du convoi et font prisonniers ce qui reste d’Allemands. »

Lt Pierre ESCALIER, Organisation et opérations des Forces Françaises de l’Intérieur en Vendée, novembre 1944.

 

Porte de Talmont

Le lendemain 31 août, c’est à la porte de Talmont près de la ferme du Pas du Bois, que les FFI doivent de nouveau faire face, vers 15h00, à un nouvel affrontement avec l’ennemi. Alors que les hommes de la section de Cazes s’apprêtent à prendre la relève du groupe dirigé par Maucaret, deux voitures légères se présentent à la porte de Talmont. Immédiatement prises sous le feu des FFI, les deux voitures font demi-tour mais reviennent munies d’un canon anti-chars, d’une mitrailleuse et d’un fusil mitrailleur. Le combat fait rage et malgré le manque de munitions, les FFI résistent, bientôt, rejoints par une section de la compagnie Lapierre venue en renfort. Au bout d’une heure de combat, les Allemands capitulent laissant trois morts dont un officier et un sous-officier. À l’issue de la bataille, quelques blessés côté FFI : le chef de section Maucaret blessé à la jambe et au bras gauche et un certain Massé, dit « Loulou », avec une balle dans la main. Les portes font encore parler d’elles le 3 septembre 1944 lorsque les Allemands menacent par téléphone de bombarder les Sables-d’Olonne et somment les FFI d’ouvrir « toutes grandes les portes de la ville ».




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