Port de pêche
A deux pas du centre-ville, le port de pêche vit à toute heure du jour et de la nuit, au rythme des marées. Le long du quai Franqueville, on peut observer à loisir le va-et-vient incessant des bateaux aux coques et pavillons multicolores, et l'activité des marins-pêcheurs qui déchargent leur cargaison ou entretiennent leur bateau, le tout rythmé par les cris stridents des mouettes et des goélands.
Des bateaux colorés aux noms qui font rêver, des bateaux aux noms évocateurs d'horizons lointains ou exotiques : Paradisio, L'Eden, Moby Dick, L'Astrolabe, Alizé, Caroyanchris, Azcaban, Trafalgar, Minaki ou Pierres Noires. Des noms féminins pour penser aux compagnes restées à terre : La Marie-Galante II, La Santa Maria, Melissa III, Nausicaa, L'Estrella, Malva ou Anaïs Tiffany. Ou plus masculins qui reflètent, peut-être, la personnalité de leur propriétaire : Le Prédateur, Le Corse, Le Dénicheur ou Les Vagabonds. Et encore Boxter, L'Hexagone, Le Spacial, Félin, Yoann-Jordan, Landolya, Aries, Stesy, Amdoric, Ptit Loprena, L'abri du marin ou L'abri côtier, tout juste repeint.
UN PEU D'HISTOIRE ET D'ÉCONOMIE
Situé par 46°30 Nord et 1°47 Ouest, le port des Sables est un port naturel, jadis appelé le Havre d'Olonne. Premier port morutier au XVIIè siècle, il connaît un certain déclin au XVIIIè. Le XIXe siècle est notamment marqué par la construction de l'extrémité de la grande jetée de La Chaume, pour protèger l'entrée du port. L'ancienne écluse du bassin des chasses ainsi que le pont de la Chaume sont démolis en 1978. Après avoir évolué vers la pêche au thon et à la sardine dans les années 1960, il est désormais un port très polyvalent et représentatif de tous les types de pêche : chalut de fond, chalut pélagique, caseyeurs, palangrier et fileyeurs.
Sa flottille, composée de 85 bateaux de pêche et de 255 marins, regroupe tous les types de métiers : 34% de chalutiers côtiers, 39% de polyvalents côtiers (lignes, palangres, filets, casiers) et 24% de chalutiers et senneurs danois "hauturiers".
1er port vendéen en volume et en valeur de produits pêchés, le port des Sables d'Olonne se classe à la 4ème place des ports de France en valeur derrière Lorient, Boulogne et Le Guilvinec.
Les principales espèces débarquées et vendues sous la halle à marée des Sables d'Olonne sont la sole, le merlu, le bar, le rouget-barbet, la lotte, le merlan, le saint-pierre, la langoustine, la seiche et le calmar. A noter que plus de 30% des apports de cette criée proviennent de navires d'autres ports vendéens et d'autres régions. Selon les chiffres des criées françaises de 2014, le tonnage débarqué se situe autour de 8 250 tonnes.
Parmi les principaux organismes professionnels qui régissent la vie économique du port de pêche :
- La Coopérative maritime de Vendée. Fondée en 2010, à la suite du regroupement des quatre coopératives vendéennes de l'Ile d'Yeu, Saint-Gilles, l'Aiguillon et Les Sables, sa principale activité est le commerce de gros de fournitures et équipements divers, l'avitaillement de navires et bateaux. Principal fournisseur de glace et de gasoil, la Coopérative de la Vendée, propose également du matériel et des services à ses sociétaires.
- l'ACAV, ou Armement Coopératif Artisanal de Vendée. Cette coopérative maritime, active depuis 47 ans, assure la gérance d'environ 75 navires, en étant co-propriétaire de dix d'entre eux.
DEUX LIEUX EMBLÉMATIQUES
LE CENTRE DE MARÉE
Inauguré en septembre 1961, et géré par la Chambre de Commerce de Vendée, il rassemble une soixantaine de mareyeurs et détaillants. Un univers à découvrir chaque année, de la mi-juin à la mi-septembre, grâce aux visites guidées qui offrent une immersion dans les coulisses du port, la vie de la criée, le débarquement et la vente de poissons. Les mardis et jeudis à 6h15 (mardi seulement en juin et septembre), de 6h15 à 7h45. Réservation obligatoire à l'Office de Tourisme des Sables d'Olonne. Tél : 02 51 96 85 78 / billetterie@otls.fr
LA POISSONNERIE-PILOTE
L'ouverture de la première poissonnerie sablaise sur le quai date de 1833. La suivante, ouverte au public en juin 1885, a été reliée par une voie ferrée en 1889 à la gare de Chemin de fer. Ce "train de marée" a été définitivement abandonné à la fin des années 1950. L'actuelle poissonnerie-pilote, construite par l'architecte Charles Goujon sur le modèle d'un pavillon Baltard, date de 2007.